La gendarmerie nationale a, depuis 2010 à ce jour, traités plus de 18 000 affaires qui ont toutes traits aux activités de contrebande.  Ce bilan a été révélé, hier, par le responsable de la division de la police judiciaire de la gendarmerie, le Colonel Guerriche Bouziane au Colloque international sur la contrebande à Tlemcen. 

Les spécialistes  affirment que la machine répressive mise en action par l’Algérie est fructueuse. Pour preuve, des millions de litres de carburant, des milliers de quintaux d’aliments et différentes marques d’habit et de chausseurs ont été saisis ces dernières années. Ces interceptions doublent d’année en année.

Parlant de nos voisins immédiat et sans les citer, le colonel Bouziane relève que «certains pays ont tourné le dos à la lutte contre la contrebande pendant que d’autres sont complices». Cela dit, les spécialistes de la lutte contre la contrebande estiment que «la conjugaison des efforts doit doubler.  Il faut traquer les foyers servant d’abris pour la contrebande».

Boutaleb Kouider, Professeur à l’université de Tlemcen, a, à son tour, mis en exergue le mal causé par la contrebande à l’économie des pays maghrébins notamment l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. «Les pertes sont colossales », a-t-il révélé avant d’indiquer que  «la sphère informelle dépasse 50% des activités commerciales des pays maghrébins». Il ajoute que  «les trois pays souffrent de la contrebande, le seul gagnant est le contrebandier». 

 

Mohamed Salem