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Constitution et gaz de schiste

Makri explique les positions du MSP


25 Mai 2014 | 19:03
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Le président du MSP ne rencontrera pas Ahmed Ouyahia. Abderrezak Makri, qui a animé ce matin une conférence de presse au siège de son parti à Alger, estime que le MSP a déjà fait des propositions par le passé. Mais aucune n’a été prise en compte. Pis, ajoute Makri, « Même la proposition qui fait consensus dans toute la classe politique, y compris chez les partis du pouvoir, à savoir la nécessité de désigner un gouvernement issu de la majorité parlementaire, n’a pas été retenue ».

A la présidence de la République qui a pris l’initiative d’inviter à titre personnel Aboudjerra Soltani, Abderrezak Makri oppose un niet. Il a précisé que « la question est tranchée par le bureau politique. Nous n’allons pas participer à ces consultations. Nous avons adressé cela, par écrit, à Aboudjerra Soltani ».

Parmi les raisons du refus d’aller rencontrer le représentant du pouvoir, Abderrezak Makri cite le manque de sérieux de ces consultations». «Le pouvoir veut tout faire : choisir l’ordre du jour, les invités et, enfin, l’issue de la discussion », dit le président du MSP. « Pourtant, le pouvoir a la chance d’avoir en face de lui une opposition sage qui ne cherche qu’une solution pour sortir le pays de la crise », rappelle-t-il encore.

Parmi les sujets qui font mal au président du MSP, la décision d’exploiter le gaz de schiste en est un des plus marquants. « De quel droit le pouvoir se permet de décider seul au lieu et place des générations futures ? », s’est-il interrogé tout en estimant que le pouvoir n’a pas le droit de ne pas inviter l’opposition. « Nous sommes tous concernés par une question liée aux richesses de notre pays», a-t-il dit. Il ajoutera que l’exploitation du gaz de schiste est « un crime contre les générations futures ».

L’annonce de cette exploration est la preuve, selon Makri, que le système est en difficulté. «Le système vit une grande crise. La preuve en est que 15 ans après, il propose le même projet que celui de 1999. La différence est que maintenant, il n’a plus les moyens d’acheter les gens comme ce fut le cas pendant des années », a-t-il précisé.

Fait inhabituel, Abderrezak Makri dénonce des « intimidations » exercées par des policiers contre des militants de son parti. « Ils leur (jeunes) demandent d’où est-ce qu’ils ramènent l’argent pour activer. Puis, ils leur disent s’ils rencontrent Abderrezak Makri », dit-il. Il répliquera : « Oui, je suis leur président et je les rencontre ! ».

 Akli Ouali



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