Conjoncture
Ce que nous disent les experts de l’Onu
Said Boucetta said65dz@gmail.com
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Nous sommes le 9 Juillet. L’hyper puissance a célébré son anniversaire. Les jeunes « démocraties » ont bouclé leur quatrième année d’existence. Si l’on excepte la Syrie, en situation de césarienne sans anesthésie, on va dire que le monde va comme le voudraient ceux qui le dirigent. A quelques exceptions près bien entendu. En d’autres termes, on pourrait supposer que tout est entré dans l’ordre. Les années 2010 et 1011 qui ont vu le feu prendre un peu partout dans le monde arabe, avec son lot de quelques milliers de victimes, est quasiment éteint.
Même si en Irak, les terroristes trouvent encore le moyen de tuer des centaines d’innocents, qu’en Afghanistan on en est à exploser des mariages et à exécuter froidement une femme, dont le seul tort est d’en être une justement, que l’Aqmi et ses copains font la loi au nord Mali et accessoirement au sud de la Libye, que l’aviation israélienne bombarde la bande de Ghaza, que l’armée israélienne arrête des gosses dont le crime est d’être palestiniens… Tout cela, ce n’est rien comparé aux « victoires » de la démocratie. Vous devinez bien que le mot «victoire » a été prononcé dans un bureau feutré au cœur d’un Palais présidentiel imprenable par El Qaïda.
Vu à travers les jumelles des grands, le monde retrouve sa quotidienneté. Avec ces larmes par ci, ces petites joies par-là , sa monotonie, ses morts, ses famines. C’est cela la norme. Et dans tout « ce cirque », les responsables du chapiteau, que sont les chefs d’Etats, attendent patiemment une hypothétique réunion du Conseil de sécurité de l’Onu.
L’onu, cette grande assemblée des gens importants, qui fait vivre, mine de rien, des dizaines de milliers de fonctionnaires, experts et autres « observateurs » avertis. L’Onu va pondre un tas de résolutions sur la guerre en Irak, le conflit au Moyen Orient, la problématique des rançons des kidnappings, les catastrophes naturelles. Un moment important qui n’intéresse paradoxalement personne. La raison est bien simple: l’Onu, c’est encore un « machin » qui ne parvient pas à trouver sa place dans un monde qui arrive tant bien que mal à trouver son équilibre tout seul.   Â
Cela dit, nous ne sommes pas en situation d’équilibre parfait. Il reste bien entendu quelques épisodes du feuilleton que les Bushs père et fils avaient titré le Grand Moyen Orient. Mais, globalement l’on peut supposer que le monde a fait une nième révolution à 360° pour nous ramener au point de départ. A savoir des gens qui rient, des gens qui pleurent. Ainsi va la vie. D’ailleurs tous les experts de l’Onu, vous le diront.
