C’est ce mercredi que le Premier ministre italien, Matteo Renzi prend les destinées de l’Union européenne pour 6 mois avec la priorité de privilégier la croissance, les réformes sans oublier de s’occuper de l’immigration et surtout de la montée du chômage en Europe. Tous ces problèmes ne feront pas oublier au président du Conseil italien son autre priorité qui est de se tourner davantage vers le sud de la Méditerranée pour sortir son pays et l’Europe de la crise.

Mais la question est de savoir si Rome qui présidence l’Union européenne va donner un coup de fouet à l’Union pour la Méditerranée pour mieux signifier cette orientation de sa politique extérieure.

En tout cas, le secrétaire général de l’UpM, Fathallah Sijilmassi, n’a jamais coupé avec l’UE même lors de la présidence fragile d’Athènes. L’une des priorités de l’UPM et de l’UE est de parvenir à une plus forte coopération financière. Il y a quelques semaines, Werner Hoyer, président de la banque européenne d’investissement, et Philippe de Fontaine Vive, son vice-président en charge de la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat avaient rencontré les responsables de l’UPM pour approfondir ce sujet. Il est donc attendu que la présidence italienne de l’UE ne va pas se détourner de cet objectif.

En ressuscitant l’IUPM, l’Italie pourra apparaître come un sauveur de l’Europe. Les prochaines réunions avec l’UPM traiteront des défis et leviers pour une croissance durable, en examinant particulièrement la question de l’investissement en Méditerranée trois années après le printemps arabe.

Le débat se poursuivra aussi sur la stratégie de la Banque d’investissement en Méditerranée avec une feuille de route 2020.

Lors de réunions antérieures, il était déjà prévu la signature d’un mémorandum d’entente entre le Secrétariat de l’UpM et la BEI avec l’objectif de consolider le partenariat déjà existant et de donner un nouvel élan aux projets visant à développer le potentiel de croissance dans la région.

Le partenariat euro-méditerranéen, anciennement appelé processus de Barcelone, a été relancé et rebaptisé Union pour la Méditerranée lors du sommet de Paris pour la Méditerranée organisé en juillet 2008, puis lors de la réunion des ministres euro-méditerranéens des affaires étrangères qui s'est tenue à Marseille en novembre 2008. Le partenariat réunit les 27 États membres de l'Union européenne et 16 partenaires issus de la région du sud de la Méditerranée et du Moyen-Orient.

Mais les résultats de cette organisation sont mitigés à cause du conflit palestinien. Les regards sont tournés vers l’Italie pour participer à améliorer le climat de confiance et sortir l’UPM de sa léthargie.