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L’UGCAA accuse Sid Ahmed Ferroukhi

56 000 pêcheurs en danger


21 Septembre 2014 | 16:26
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Auteur : Amine Salhi


Le gagne-pain de milliers de pêcheurs -56.000- est en déperdition en partie à cause du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi qui fait la sourde oreille, selon les déclarations de Hocine Bellout, le président du comité national des marins-pêcheurs.

Selon cette organisation affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), ses nombreuses suggestions ne sont pas prises en compte par le ministère de la Pêche et ce malgré ses multiples rapports qui lui sont adressés.

Le comité n’est jamais arrivé à faire valoir ses propositions, a indiqué dimanche à Alger le responsable de cette organisation. Cette déclaration est faite quelques jours après l’annonce par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, à Oran selon laquelle le projet de loi portant sur la pêche et l’aquaculture, adopté dernièrement en Conseil des ministres, sera soumis au Parlement dans les prochaines semaines. « La profession n’est pas associée à ce projet », peste Hocine Bellout. Pire, il n’est pas consulté sur le plan de relance du secteur. Il s’emporte ainsi contre la déclaration du ministre qui présidant une rencontre de wilaya à Oran sur le plan d’action de la pêche et de l’aquaculture "Aquapêche 2020". Le ministre avait souligné que ce projet comporte des amendements visant à améliorer la situation du secteur et renforcer la pêche artisanale et de corail et autres points concernant l’aménagement des pêcheries. Autant de domaines à propos desquels les propositions du comité sont ignorées selon son président.   

D’ailleurs à propos de la stratégie du secteur annoncée le 16 septembre dernier à Oran par le ministre du secteur, ce responsable du comité a indiqué que son annonce sur la marginalisation de l’Union est valable pour tous les plans du ministère.

Le responsable estime que les plans de relance du secteur de la pêche ne vont pas bénéficier aux professionnels mais plutôt aux gens étrangers au métier et aux détenteurs d’argent et trafiquants en tous genres

Lors de la conférence de presse, Hocine Bellout a insisté sur le fait que malgré de nombreux rapports, le ministère n’a pas pris en compte ses propositions comme il ne l’a jamais associé à l’élaboration de la stratégie du secteur et encore moins à des projets de loi.

Hocine Bellout a indiqué que les 56.000 professionnels risquent de se retrouver sans emploi et ne plus pouvoir exercer leur métier à cause de la rareté du poisson sur les côtes algériennes induite par la pollution  en Méditerranée.

La lutte contre ce phénomène et la sauvegarde de la ressource ainsi que la pérennisation de l’emploi sont d’ailleurs parmi les propositions adressées par le comité au ministère

A ceci s’ajoute le renouvellement de la flottille de pêche dont certaines embarcations datent d’avant l’indépendance ainsi que la sensibilisation et la formation des pêcheurs.

Venue l’épauler dans ses constats, Dr Nassira Fellouh, chef de service de la Santé et de l’environnement à l’APC d’Alger-Centre, ajoute que « l’état du secteur de la pêche en Algérie reflète le mauvais état de santé de nos côtes ».

Elle a alors insisté sur la mobilisation et l’éducation des citoyens afin de préserver les côtes contre la pollution car toutes sortes de rejets sont déversées en mer conduisant à la raréfaction du poisson.

Selon M. Bellout, l’Algérie parvient à pêcher 70.000 tonnes de poissons contre des importions allant jusqu’à 400.000 tonnes.

 

Amine Salhi

 



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