Le Mouvement populaire algérien de Amara Benyounès traverse une nouvelle zone de turbulences. Des dizaines de militants, issus des wilayas de Mila, Bordj-Bou-Arreridj et Constantine ont claqué la porte du parti. Dans les deux wilayas citées, ce sont carrément les conseils fédéraux qui ont remis les clefs. A Alger, des membres du conseil national ont également démissionné et partis, avec armes et bagages, arrondir les rangs de l’Alliance nationale républicaine (ANR).

Selon un membre fondateur du MPA, qui a démissionné juste avant la dernière élection présidentielle, ces démissions sont l’expression d’un malaise qui couve dans ce parti depuis plusieurs mois déjà. Car, avant ces démissions, d’autres cadres et militants ont quitté le navire MPA.

La grande majorité d’entre eux dénoncent notamment l’abandon du secrétaire général, Amara Benyounès, qui s’occupe beaucoup plus de ses fonctions gouvernementales au détriment du parti «délaissé », pour reprendre les propos d’un militant mécontent.

Pis, alors que les grandes décisions doivent passer par les instances du parti, notamment de son Conseil national, Amar Benyounès prend seul l’option de soutenir Abdelaziz Bouteflika. Si le parti a été effectivement derrière lui, les signes d’une implosion n’ont pas manqué. Surtout qu’après le scrutin présidentiel, un seul ministre a intégré le gouvernement de Abdelmalek Sellal. Ce poste est occupé par Amara Benyounès en personne.

Les prochains jours vont certainement apporter de nouvelles révélations. Contactés, des responsables du parti n’ont pas souhaité réagir pour le moment.

 

Akli Ouali