Moumen Khalifa et Farid Bejaoui reviennent au devant de la scène
Le deuxième semestre 2014 sera judiciaire
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Le mandat d’arrêt lancé contre Farid Bejaoui ouvre une nouvelle perspective dans l’affaire Sonatrach. L’arrestation de l’homme d’affaire algéro-franco-canadien ne fait pratiquement aucun doute. C’est une histoire de temps seulement.  Son extradition vers l’Italie et l’Algérie pourrait figurer dans les agendas des institutions judiciaires des deux pays, à moyen terme. Il faut dire que le dossier  Bejaoui est assez bien fiscelé par les justices italienne et algérienne.
Cette double accusation ne laisse qu’une très faible marge de manœuvre à l’homme d’affaire qui ne pourra pas invoquer une quelconque cabbale politique ou maffieuse pour retarder l’échancre de son extradition. Cette stratégie de défense imaginée par Moumen Khalifa, lui a certes permis de gagner du temps, mais sans plus. Pour Farid Bejaoui, dont l’affaire est moins complexe et plus proche du banditisme international en col blanc, n’est pas très loin d’une comparution devant un tribunal algérien.
Cette quasi-certitude quant à  l’ouverture d’un procès Bejaoui en Algérie, dirige les regards des observateurs vers l’autre personnalité impliquée, aux yeux des enquêteurs, mais dont le nom ne figure toujours pas sur le site Internet d’Interpol. Chakib Khelil, est, en effet, un personnage central dans les affaires Sonatrach 1 et 2. Ce n’est pas que son accusation soit établie, mais sa qualité de ministre de l’Energie et des Mines au moment des faits, le rend, d’une manière ou d’un autre, responsable d’une gestion qui a ouvert les portes à la corruption à grande échelle.
Enfin, avec le procès Khalifa, qui pointe du nez et un très probable emballement de l’actualité sur l’affaire Sonatrach 2, le deuxième semestre de l’année sera très judiciaire.
Mourad SID-ALI