Yagool : Comment expliquez-vous ce refus d’organiser cet événement ?

 

Azziz Hamdi : Nous avion un accord pour l’organiser à la salle Al Atlas le 24 juin. Nous avons suivi la procédure, somme toute classique, pour aviser les services de wilaya de la tenue de cette manifestation, et  on nous a donné un avis défavorable.

Pour eux (les services de Wilaya), l’agrément de la fondation n’est pas conforme avec la nouvelle loi sur les associations. Alors que je ne vois pas la relation entre l’agrément et l’autorisation d’animer un événement public. J’ai eu une autre proposition d’un agent de la wilaya (qui a été sympa avec nous). Il nous a dit d’organiser l’événement avec une association locale d’Alger : « Et je te ferai l’autorisation sur place », nous a-t-il dit.

 

Est-ce la première fois que vous rencontrez ce genre de refus ?

 

C’est la première fois que nous organisons un événement pareil (officiellement) à Alger. Même si quelques événements ont eu lieu dans des cités universitaires, ou des salles de rédactions de journaux.

 

Comptez-vous revenir à la charge ?

 

Nous allons probablement organiser un point de presse justement pour parler de tout cela. On ne sera pas seuls puisque nous allons inviter toutes les associations qui souffrent des problèmes que cette nouvelle loi sur les associations  génère. C’est une loi qui bloque toute activité. Mais je pense que nous allons retenter d’organiser un événement dans la capitale. Il n’y a pas de raisons pour que cela ne puisse pas se faire. Matoub qui est honoré à Paris, à Montréal à Prague, doit avoir une place à Alger. Matoub a toujours chanté cette ville. C’est une ville qu’il a profondément aimé. Il n’y a aucune raison pour qu’une manifestation ne se fasse pas à Alger.

 

Comment va la santé de Nna Aldjia (la présidente spirituelle de la fondation) ?

 

La mère de Lounes, est dans un état de santé critique (Elle est hospitalisée en France). D’ailleurs, c’est  pourquoi nous avons annulé pas mal d’activités depuis quelques temps. Je ne vous cache pas que nous sommes profondément perturbés par son état de santé. Nous pensons très fort à elle.

 

Un dernier mot ?

 

L’acte parle de lui-même. Pour l’instant je ne sais pas quoi dire, mis à part que je pense que Lounes a été assassiné une deuxième fois à Alger cette semaine