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Kidnappés en mars, deux Tunisiens libérés et rapatriés

Plus de trois mois dans l'enfer libyen


30 Juin 2014 | 10:25
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Un diplomate tunisien et un employé de l'ambassade tunisienne en Libye, enlevés il y a quelques mois à Tripoli, ont été libérés hier dans la soirée et rapatriés en Tunisie à bord d'un avion militaire. Visiblement émus, Mohamed Ben Cheikh, un employé de la mission diplomatique tunisienne en Libye enlevé le 21 mars, et le diplomate Al-Aroussi Kontassi, kidnappé le 17 avril, ont été libérés.


Auteur : Iles Sad


Ils ont été accueillis à la caserne d'al-Aouina, dans la banlieue de Tunis, par les youyous et les applaudissements de leur famille. "Nous avons été bien traités (par les ravisseurs). Nous ne les connaissons pas", a dit à la presse Mohamed Ben Cheikh, en précisant qu'il avait été retenu dans la même maison qu'Al-Aroussi Kontassi mais qu'ils ne se parlaient pas. "Ils nous ont bien traités, nous n'avons pas été soumis à de mauvais traitements. Nos conditions de détention étaient juste très mauvaises, ce qui ne reflète pas la bonté du peuple libyen qui reste notre frère", a pour sa part  dit M. Kontassi. Les ex-otages ont ensuite été transférés à l'Hôpital militaire de Tunis pour des examens de santé. 
 
« Aucune rançon n'a été payée »
 
Très peu de détails ont filtrés sur les circonstances de la libération des deux hommes. Pourtant, le chef de la diplomatie tunisienne Mongi Hamdi, l’affirme : « aucune rançon n'a été payée ». 
Pour lui, les négociations se sont déroulées selon trois principes: "la sécurité des (hommes) enlevés, la préservation du prestige de l'Etat et la non-négociation sous la pression". "Le mérite de la libération de (...) Mohamed Ben Cheikh et Al-Aroussi Kontassi revient aux efforts des autorités tunisiennes en collaboration avec les autorités libyennes, que nous remercions pour leur coopération", a-t-il soutenu. 
"Notre vis-à-vis, c'était les autorités libyennes, nous ne savons pas qui étaient les ravisseurs et nous ne voulons pas le savoir", a-t-il affirmé. Il a toutefois confirmé que les motivations des ravisseurs étaient "politiques" et qu'ils avaient réclamé la libération de Libyens condamnés à de la prison ferme en Tunisie pour terrorisme. 
La libération de ces Libyens "n'a pas eu lieu", a-t-il assuré, tout en n'écartant pas qu'ils soient un jour remis aux autorités libyennes dans le cadre des conventions liant les deux pays, et si la Libye en fait la demande formelle. 
 
Dans le chaos libyen
Depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, les représentations diplomatiques en Libye sont régulièrement la cible d'attaques et d'enlèvements par des milices qui font la loi dans le pays. 
L'ambassadeur de Jordanie Fawaz Al-Aitan a ainsi été enlevé à la mi-avril et son chauffeur blessé par balles dans une attaque contre son convoi à Tripoli. Il a été libéré près d'un mois plus tard contre la libération d'un  jihadiste libyen détenu en Jordanie. 
Avant lui, cinq diplomates égyptiens ont été enlevés en janvier et détenus durant deux jours par une milice qui a réclamé la libération de son chef arrêté en Egypte Selon des sources diplomatiques à Tripoli, ces enlèvements sont souvent perpétrés par des milices qui tentent d'obtenir la libération de Libyens détenus à l'étranger.

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