Interrogé à la sortie de la rencontre avec le chef de cabinet de la présidence, Ahmed Betatache indique que le sujet de la révision de la Constitution n’a pas été « abordé ». « On n’a pas évoqué ce point précis », a-t-il indiqué, soulignant que sa présence « n’avait aucunement pour but de soutenir ou pérenniser le pouvoir en place ».

Dans un communiqué rendu public après la fin de la rencontre, le FFS souhaite que sa participation à la concertation sur la révision de la Constitution que mène le ministre d'Etat, Chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, « ne soit pas interprétée comme une caution au processus de révision constitutionnelle engagé ».

Il explique qu’il est venu au siège de la présidence de la République pour « alerter le pouvoir sur le danger que court l'Algérie pour son unité, son intégrité territoriale, sa sécurité, ses ressources et l'avenir des futures générations si des changements urgents, impératifs et vitaux ne sont pas initiés dès à présent, avec une approche systématique et inclusive (...) ».

Plus que cela, le FFS considère que la révision de a Constitution « (…) ne répond qu'à un souci de gouvernance du régime à court terme », estimant qu' « une constitution qui ne prend en compte que les intérêts du pouvoir n'aura pas le consensus nécessaire à sa stabilité ».

A travers ces consultations, le FFS vise à créer « un consens » qui permettra de « faire ensemble le bon diagnostic de la crise et de préconiser les mesures appropriées sur le plan constitutionnel, institutionnel, du développement économique et du progrès social (...) ».

Le FFS, connu pour être le plus vieux parti de l’opposition, a dérouté les observateurs ces derniers temps. Il participe autant aux actions de l’opposition qu’à celles du pouvoir.